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Le projet

Privilégier la multifonctionnalité de la forêt plutôt que la seule production

Depuis juillet 2008, la Wallonie s'est dotée d'un nouveau code forestier. Celui-ci intègre l'ensemble des fonctions de la forêt, associant production, protection, conservation ainsi que les autres aspects sociaux, touristiques, récréatifs directement nés de la notion de forêt. 
Effectivement, une majorité des massifs forestiers wallons et Européens sont dédiés actuellement à la production.

Le type de régime forestier le plus couramment envisagé est la futaie équienne exploitée à maturité.

Le manque d'une structure verticale des massifs forestiers, de lisières internes et externes, de bois mort (au sol ou sur pied) et d'hétérogénéité spatiale appauvrit fortement la biodiversité dans toutes ses composantes et peut faciliter la prolifération de ravageurs ou de maladies.

La valorisation et l'utilisation d'espèces ou de variétés/clones exotiques constitue également un facteur de diminution de la biodiversité et peuvent être palliées par le retour vers des essences à plus longues révolutions et en adéquation avec les conditions locales.

Une composante importante de la biodiversité forestière est laissée actuellement de côté faute de moyens pour gérer ces milieux : ce sont les mares et mardelles forestières. Subissant une pression très forte de la part du milieu forestier, fermeture du couvert, accumulation de matière organique, atterrissement, ces mares sont difficiles à créer, à maîtriser ou simplement à conserver au sein des massifs forestiers.

Afin de favoriser une forêt plus fonctionnelle, le nouveau code forestier ainsi que les « Normes de gestion pour favoriser la biodiversité dans les bois soumis au régime forestier » (http://environnement.wallonie.be/publi/dnf/normes.pdf) doivent être préconisés chez tous les types de gestionnaires et d'exploitants. Ces documents intègrent de nombreuses mesures favorables à la biodiversité telles que la conservation d'un volume minimal de bois mort, le développement de lisières internes et externes et des milieux ouverts qu'elles jouxtent.

Les nouvelles pratiques de gestion forestières intègrent désormais de nombreux conseils de diversification de la composition spécifique et de la structure des peuplements, préconisent de maintenir un bon équilibre des populations de gibier ainsi que des aires protégées.

Dans le cadre de ce LIFE, au sein des zones présentant un potentiel pour la mise en place de milieux humides, une réflexion sera apportée sur les techniques pouvant être envisagées pour la préservation, l'extension ou la recréation de ces milieux fragiles.

L'implémentation de ces pratiques dans la gestion des zones incluses dans le Life ELIA se voudra exemplative et sera utilisée comme outil de communication et de sensibilisation des exploitants privés.

Le projet